Le budget 2025 contient des mesures bienvenues pour soulager les consommateurs, comme la nouvelle adaptation partielle du barème fiscal et des allègements fiscaux pour les familles monoparentales, mais ces mesures ne suffisent pas à atténuer efficacement les charges croissantes qui pèsent sur les ménages. L'Union Luxembourgeoise des Consommateurs (ULC), qui a rencontré à deux reprises le ministre des Finances Gilles Roth ces dernières semaines, demande donc des mesures plus ambitieuses afin de garantir durablement le pouvoir d'achat et de renforcer la justice sociale.
« Le fait que le gouvernement ait reconnu le problème est un signal positif. Mais les mesures prévues ne vont malheureusement pas assez loin. Ce sont surtout la classe moyenne et les faibles revenus qui subissent une pression massive, alors que les gros salaires pourraient contribuer davantage »
explique Nico Hoffmann, président de l'ULC.
L'année à venir risque d'être difficile pour de nombreux ménages au Luxembourg. L'augmentation des prix de l'énergie et du coût de la vie met de plus en plus de pression sur les citoyens. Les familles à revenus moyens ou faibles sont particulièrement touchées. « Les consommateurs sont confrontés à une augmentation constante des coûts des besoins de base tels que l'énergie, la nourriture et les objets de la vie quotidienne. De nombreuses familles ne savent plus comment faire face à leurs dépenses », avertit Nico Hoffmann, président de l'ULC.
Voici quelques mesures qui pourraient aider les consommateurs à relever les défis :
- Alléger davantage la charge fiscale des faibles revenus et de la classe moyenne
L'ULC demande un ajustement significatif de la progressivité du barème fiscal. « La classe moyenne supporte une part considérable de la charge fiscale alors qu'elle est de plus en plus touchée par l'augmentation du coût de la vie. Un allègement ciblé de la charge fiscale de ce groupe est attendu depuis longtemps », souligne Nico Hoffmann, président de l'ULC. - Introduction d'un nouveau taux d'imposition maximal :
Pour financer les allègements nécessaires, l’ULC propose d'introduire un taux d'imposition supplémentaire pour les revenus particulièrement élevés. Une imposition plus forte des hauts revenus permettrait de répartir plus équitablement la charge fiscale et de stabiliser le budget de l'État. - Suppression de la progression à froid
L'adaptation partielle du barème fiscal à l'inflation est une bonne chose, mais elle ne suffit pas. L'ULC demande une mesure efficace pour lutter contre la progression à froid, qui pèse de plus en plus sur de nombreux contribuables au Luxembourg. Les augmentations de salaire doivent compenser l'augmentation du coût de la vie. Si celles-ci sont partiellement absorbées par des impôts plus élevés, il reste moins de revenu disponible pour les citoyens. Une adaptation automatique des tranches d'imposition à l'inflation garantit que les augmentations de revenus reviennent réellement aux salariés. - Introduction d'une TVA à 0% sur les biens de première nécessité
L'ULC demande l'introduction d'une TVA à 0% sur les produits de première nécessité. Sont notamment concernés les produits alimentaires de base, les produits d'hygiène ainsi que les produits de consommation courante. Cette mesure soulagerait directement les ménages et aiderait en particulier les familles à faibles revenus.
L'ULC appelle le gouvernement à prendre ses responsabilités et à réduire sérieusement les charges pesant sur les consommateurs, conformément à sa promesse « Plus de net du brut ». « Il ne s'agit pas seulement d'allégements à court terme, mais de solutions à long terme qui garantissent le pouvoir d'achat des gens tout en créant de la justice sociale. Il faudra finalement attendre encore un peu jusqu'à la grande réforme fiscale prévue. Et celle-ci ne fera probablement pas que des gagnants », a déclaré le président de l'ULC Nico Hoffmann.
Communiqué par l'ULC le 4 décembre 2024