Les semaines et les mois écoulés nous laissent présager qu’il faut s’attendre à bien des augmentations de prix dans les mois à venir et à la fin de l’année. On peut se demander si ce gouvernement est vraiment fidèle à ses propres paroles et à sa déclaration gouvernementale. Le gouvernement s’efforce-t-il sérieusement de maintenir ou de renforcer le pouvoir d’achat des consommateurs et de lutter contre la pauvreté ? On peut sérieusement en douter, car les augmentations de prix et de tarifs ont actuellement repris de plus belle.
Pour certains produits énergétiques, comme le gaz et l’électricité, des hausses de prix de 30 à 60 % sont prévues. Pour d’autres dépenses, comme les produits alimentaires et les services de consommation courante, l’évolution des prix va également dans ce sens et ne laisse pas présager grand-chose de positif sur le front des prix. Le taux d’inflation pose déjà des problèmes à de nombreux consommateurs. Nombreux sont ceux qui ne savent pas comment ils vont pouvoir joindre les deux bouts chaque mois.
L’augmentation des prix de 60 à 80 % appliquée le 1er juillet par le SIDEC pour la collecte des déchets, qui concerne tout de même 140.000 citoyens, montre clairement dans quelle direction on va. On peut qualifier cette mesure d’arnaque et de tarif abusif sur le dos des consommateurs. De plus, depuis 2020, les poubelles ne sont vidées que toutes les deux semaines et non plus une fois par semaine, ce qui signifie une augmentation cachée des prix encore plus importante. Pour de nombreux consommateurs, cela représente une dépense supplémentaire de 200 à 300 euros par an. En ce qui concerne les prix exorbitants et les augmentations de prix dans le domaine de la construction de logements et des loyers, ainsi que les taux d’emprunt indécents des banques, nos membres connaissent l’opinion de l’ULC à ce sujet.
Il est à craindre qu’après les élections communales, législatives et européennes, ce ne soit que le début d’autres fortes hausses de prix.
Un autre sujet est celui des chèques-repas, pour lesquels l’habitude a été prise de retenir le solde. Chacun se souvient certainement de cas similaires pendant la pandémie, lorsque le solde était également retenu sans contrepartie. Même si, depuis l’introduction d’un nouveau règlement, cela ne se produit plus aussi souvent et qu’il existe notamment la possibilité de payer avec une carte numérique, l’ULC considère qu’il est hors de question de retenir purement et simplement le montant restant sans contrepartie.
Dans les transports publics, on peut déplorer que certains passagers soient laissés de côté. Qu’il s’agisse du train ou du bus, les informations pour les passagers ne sont plus affichées que sous forme numérique, c’est-à-dire par code QR. Les personnes âgées et les personnes socialement défavorisées sont à nouveau et surtout exclues, car elles sont privées des informations nécessaires. C’est pourquoi l’ULC demande que les horaires numériques et classiques soient maintenus en complément. Aucun citoyen ne doit être laissé sur le carreau.
On peut qualifier le « dieselgate » de VW de véritable scandale, y compris au Luxembourg, où six ans se sont écoulés entre-temps sans qu’un premier jugement ait été rendu par un tribunal. Il s’agit d’une infraction aux directives européennes sur les gaz d’échappement qui concerne quatre membres de l’ULC. C’est précisément pour cette raison que l’ULC attend avec impatience l’avis du Conseil d’Etat et la loi qui sera ensuite adoptée pour permettre aux consommateurs d’intenter une action collective. Car onze années d’attente sont définitivement suffisantes.
Enfin, l’ULC lancera le 14 octobre un nouveau site web, plus moderne et plus clair. Nous espérons que ce nouveau site permettra à tous les consommateurs d’obtenir des informations plus complètes. Pour plus de détails sur le nouveau site, veuillez consulter les pages 14 et 15 de ce numéro.
Nico Hoffmann
Président de l’ULC