Pour de nombreux salariés, les chèques-repas représentent un bonus non négligeable par rapport au salaire. Mais pour de nombreux restaurateurs et commerçants, les chèques-repas sont une épine dans le pied. Selon les médias, de plus en plus d'entreprises refusent purement et simplement les chèques-repas ou, au moins, refusent de verser la différence entre la valeur d'achat et la valeur du chèque-repas. Selon l'Union Luxembourgeoise des Consommateurs (ULC), cela est inadmissible, car il s'agit d'une retenue d'argent pour une prestation non fournie.
Comme les chèques-repas sont destinés à prendre un repas ou acheter des denrées alimentaires, il est compréhensible que les entreprises qui acceptent les titres fixent une valeur d'achat minimale acceptable pour la remise d'argent liquide – tant du point de vue organisationnel que financier.
Cependant, il est inacceptable que les entreprises refusent complètement de payer toute différence entre le montant de l'achat et la valeur du chèque-repas, étant donné que ces entreprises finissent par encaisser le montant total des titres de la part des fournisseurs de chèques-repas – moins les frais fixés évidemment.
L'ULC demande donc à toutes les entreprises de compenser la différence entre le montant de l'achat et la valeur des chèques-repas – en respectant un montant d'achat minimum – soit en espèces, soit sous forme de bon d'achat.
Il serait par ailleurs souhaitable que le législateur soit plus clair sur ce point tout comme sur d'autres questions relatives aux chèques-repas. Une modernisation du régime des chèques-repas, annoncée dans l’accord de coalition 2018-2023 et qui aurait dû être réalisée depuis longtemps, se fait toujours attendre.
Communiqué par l’ULC le 9 novembre 2022