De la chaussure pour bébé à la veste en cuir synthétique pour adultes en passant par la robe pour adolescents, selon ÖKO-TEST, aucun des articles de mode Ultrafast n'a obtenu un résultat supérieur à « suffisant » lors du test. Les raisons : produits chimiques toxiques, qualité insuffisante et manque total de transparence en matière de responsabilité de l'entreprise.
ÖKO-TEST a testé 21 vêtements du détaillant chinois de fast fashion Shein. Deux tiers d'entre eux échouent avec des mentions « médiocre » et « insuffisant ». ÖKO-TEST critique certains produits en raison de la présence de résidus de produits chimiques toxiques – parmi eux, des vêtements pour enfants et adolescents.
La plupart des produits chimiques nocifs pour la santé se trouvent dans les sandales pour adultes testées. Parmi les substances trouvées dans les « sandales pour femmes Léo avec semelle intérieure », on trouve notamment du plomb, toxique pour le système nerveux et la reproduction, et des phtalates interdits. Les phtalates trouvés dans le test sont soupçonnés d'être nocifs pour les organes reproducteurs et d'agir comme une hormone. Selon la classification de l'UE, ces composés peuvent nuire à l'enfant à naître dans le ventre de sa mère et altérer sa fertilité. La teneur détectée par le laboratoire est 15 fois supérieure à la valeur limite REACH*.
Jusqu'à 22 fois plus que la valeur limite
Selon ÖKO-TEST, les « sandales noires pour hommes » contiennent également un cocktail de substances nocives. Le laboratoire y a décelé plusieurs hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Ils peuvent provoquer le cancer et sont donc interdits. Les teneurs trouvées sont jusqu'à 22 fois supérieures à la valeur limite REACH. Tout comme les sandales pour femmes, le modèle pour hommes dépasse également la valeur limite pour les phtalates. De plus, ÖKO-TEST attribue la note « insuffisant » aux propriétés des matériaux des deux articles, car les semelles se sont cassées après le test de charge.
« Dans notre test, Shein ne choque pas seulement par ses produits chimiques toxiques et ses défauts de qualité, mais aussi par son manque total de transparence. L'entreprise n'a voulu donner aucune information sur ses chaînes d'approvisionnement et ses conditions de travail. Nous avons certes reçu des questions en réponse à notre questionnaire, mais nous attendons toujours des réponses », explique Heike Baier, rédactrice d'ÖKO-TEST.
Dans le résultat partiel CSR (Chemical Safety Report), les articles testés sont donc tous « insuffisants ». Ainsi, aucun vêtement du test n'obtient un résultat supérieur à « suffisant ».
Vous trouverez de plus amples informations dans l'édition d'août du magazine ÖKO-TEST et sur : oekotest.de/14755
*REACH signifie « Registration, Evaluation, Authorisation and Restriction of Chemicals » (enregistrement, évaluation, autorisation et restriction des substances chimiques) et est un règlement de l'Union européenne. Il est entré en vigueur en 2007 et vise à améliorer la protection de la santé humaine et de l'environnement contre les risques liés aux produits chimiques.
